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La tenue militaire désigne, enterminologie militaire, estl’accoutrement militaire en général. Un uniforme est un ensembled'effets réglementaires réservé à une catégorie de personnel, confectionné suivant certaines spécifications (tissus, couleur, coupe, insignes militaire) et dont le caractère militaire et national est affirmé par des attributs ou insignes nettement définis.
La tenue estun ensemble de pièces d'uniforme dont la composition est fonction des circonstances. Un même uniforme comporte plusieurs tenues. C'est le commandement qui fixe la tenue, c'est-à-dire la façon de porter l'uniforme tout comme la mission fixe l'équipement comme il a été observé à la seconde guerre mondiale étant donné le casque americain 39 45.
Dès l'origine, les soldats ont eu pour habitude dese vêtir d'une manière différente des civils. Il s'agit en effet de ne pas être confondus avec ces derniers tout en marquant clairement leur état d'hommes de guerre ; en Europe, pareille attitude atteignit des sommets d'originalité avec les lansquenets - piquiers mercenaires - et autre reîtres - cavalerie lourde - qui revêtaient des tenues d'un style flamboyant typique de laRenaissance : larges chapeaux bas couronnés de grandes plumes, doublets aux manches bouffantes, collants aux couleurs différentes, etc.
L’uniforme estun signe de distinction sociale envers les civils, envers les autres. L’objet modifie le rapport au corps : il le cache, le camoufle, le supprime, l’engonce, le contraint, le marque, l’esthétise. C’est ce rapport à soi du porteur de l’uniforme qui est à questionner, le rapport collectif de l’institution au corps du sujet, le rapport du sujet à son corps. L’uniforme est cet objet qui traduit le conflit entre singulier et collectif.
La subjectivité du sujet disparaît, recouverte par l’uniforme, mais celui-ci est aussi couvert par lui, comme protégé parle collectif, à la fois repère rassurant etobjet oppressif. Souvent, l’uniforme est un habit traditionnel géographiquement marqué, recoupant ainsi la définition du costume. Par ailleurs, l’uniforme est le symbole du monopole de la violence légitime. Il fait ainsi toute la différence entre la jacquerie, l’armée, la police, les mercenaires, les terroristes. Aussi terminons cette introduction par une sémiotique de l’uniforme. Le signe est une marque, naturelle ou conventionnelle, désignant pour quelqu’un un objet ou un concept, et destiné à être interprété par un tiers. Le port et la vision que l’uniforme offre, a plusieurs significations dans ses trois points de vue : esthétique, coutume et mode. L’uniforme porte un grand sens d’appartenance à travers l’identité collective.
Les tenues militaires françaises sont des tenues de service classique qui sont composées par :
Mais l’armée française adopte la nouvelle tenue militaire : la tenue type FELIN (Fantassin à Équipements et Liaisons Intégrés) ; spécialement conçus pour les unités de fantassins portant le même nom. Les forces spéciales, la légion étrangère, les commandos parachutistes et d’autres utilisent cet ensemble. Ce type d’uniforme est composé de :
C’est durant l’Antiquité que la tenue militaire à trouver sa naissance. Les différentes époques l’ont ensuite fait évoluer. La tenue militaire pendant les époques de l’histoire :
L’antiquité :
Dans l’Antiquité, la majorité des grandes civilisations peuplant le bassin méditerranéen, comme les Égyptiens, les Cités grecques, les Pers et la Rome antique, disposaient de forces armées organisées suivant des concepts très similaires aux concepts actuels.
Les premiers uniformes se sont apparus au sein de ces forces armées, dont lesarchétypes pour la légion romaine,qui se rapprochent des uniformes des armées modernes par leurs caractéristiques d’efficacité incontestable. Et qui se sont perfectionnés continuellement sous la République et durant la période faste de l’Empire.
En effet, le pilum (javelot) était l’équipement des légionnaires faisant partie de la catégorie d’arme la plus efficace de l’époque.La célèbre lorica segmentata (cuirasse segmentée) doublée du casque (cassis), le meilleur équipement de protection du crâne, de la nuque et les oreilles. Ainsi que le corps avec l’utilisation du bouclier rectangulaire incurvé, l’armure qui associe à merveille protection, confort et légèreté. Si on y ajoute le reste de son équipement comme les sandales cloutées, le glaive, etc., le légionnaire romain a été le soldat le mieux équipé de toute l’Antiquité. Certains équipements de protection, par leur forme et leur fonction, ne sont d’ailleurs l’origine de l’équipement des forces de police ou des forces armées actuelles, par exemple : casques de police munis d’un protège-nuque, boucliers anti-émeute, gilets pare-balles, protège-tibias et protège-genoux, etc.
La première armée à disposer d’insignes distinctifs propres à chaque unité est l’armée de l’Empire romain d’Orient ou l’Empire byzantin. Le principe s’est accentué au cours du X e siècle apr. J.-C., avec les soldats du cataphractaire et leur cavalerie lourde qui étaitl’arme principale utilisée par les Byzantins. Ils portaient des parements (plumes, etc.) dont les couleuses attribuées définissent leur unité. Ce dernier a permis de les identifier sur le champ de bataille, avec ses thèmes (unités provinciales) et ses tagmata (bataillons, unités impériales).
Le Moyen Âge :
L’emploie des signes distinctifs sur le champ de bataille devient incontournable après l’instauration du système Féodal européen. Toutefois, cela se résume par l’usage de peintures de couleurs vives et de motifs peints sur les boucliers ou brodés sur les surcôts. Il représente le plus souvent les blasons des seigneurs en guerre, les vassaux arborant les insignes de leur suzerain, en signe d’allégeance. Il était rare pour ce dernier de dépasser cette utilisation. Les ordres militaires de moines soldats comme lesTempliers ou les Hospitaliers mettaient sur leurs armures des manteaux ou des tuniques respectivement blancs. Ils représentent une ou deux croix rouge(s) ou d’un manteau noir représentant une croix blanche et d’un surcot rouge à croix blanche. Les croix étaient inscrites sur les épaules pour les manteaux, sur la poitrine et dans le dos pour les tuniques.
L’armée de l’Empire Ottoman avait la particularité d’être bien organisée, portant des ténues ornées de signe distinctif afin de faciliter l’identification des différentes unités et catégorie de soldats. Par exemple les cavaliers Deli qui portaient des chapeaux de feutre noir au début du dix-neuvième siècle. Généralement, le costume de base reprenait celui du groupe tribal ou de la classe sociale provenant chaque type de combattant. Cela donnait des tenues trop variées pour qu’il soit qualifié d’uniformes au sens étymologique de ce mot. Mais, au même moment, l’armée ottomane a élaboré lamise en place d’un système utilisant des couleurs norméesafin d’identifier chaque unité. Prenons le cas des Janissaires qui portaient des tenues devant afficher une dominante rouge reflétant largement leur richesse et leurs goûts personnels. Le zarcola un bonnet de feutre blanc, qui couvrait leur tête, remplissait un rôle similaire. Ce n’est qu’après la réorganisation et le renouvèlement de l’armée ottomane décrétée par le Sultan Mahmoud II dans les années 1820 que les tenues de ses soldats deviennent standards.
L’époque Moderne :
C’est en Europe, vers la fin du XVII e siècle, que l’uniforme militaire tel que nous le connaissons a trouvé naissance. Plus précisément au cours de la guerre de Trente Ans, en 1632, que, le roi de Suède, Gustave-Adolphe, eut à son tour l’idée d’équipé ses unités d’une couleur distinctive pour des raisons pratiques de reconnaissance, tactique.C’est pour mieux les repérer sur le champ de bataille. Ainsi apparurent les ancêtres multicolores des futurs uniformes militaires qui sont les régiments bleus, jaunes et verts. Durant la Première Révolution anglaise, cette initiative nordique fut suivie par le britannique Cromwell, qui l’opposa aux troupes royales. Il créa la New Model Army, composée de soldats vêtus uniformément en rouge et régulièrement soldés, en 1645, ce qui était des équipements rares à l’époque.
Concernant la France, il lui a fallu attendre les années 1660 pour voir s’imposer le port d’une tenue uniforme avec la distinction des couleurs. D’un côté, la couleur de l’infanterie était constitué de gris (puis le blanc). En parallèle, le rouge et le bleu régnaient dans le domaine réservé de la Maison royale et de certains régiments étrangers. Ceux furent les ordonnances de Louvois de 1670 et 1690 qui exigeât l’uniforme, recommandant l’habit blanc-gris avec parements rouges, veste ou gilet et culotte bleues, rouges ou blanches, les couleurs principaux des Bourbons. Et comme coiffure, le lampion ou tricorne en feutre noir, avec cocarde aux couleurs du colonel. L’Autriche adopta aussi la couleur blanche, tandis que la Bavière optait pour le bleu clair, le Brandebourg le bleu foncé et la Saxe le rouge et le noir. En 1700, le tsar Pierre Ier de Russie imposa le vert foncé à ses troupes, quant à son adversaire suédois, il se distingue par le bleu et le jaune.
Époque Contemporaine :
Cette époque est marquée par l’apogée de l’art de l’habillement militaire codifié àl’époque moderne et contemporaine, au début du XIX e siècle, lors des guerres du Premier Empire. Et elle s’est accentué dans la plupart des armées européennes, jusqu’à la Seconde Guerre des Boers chez les Britanniques et la Première Guerre mondiale pour la plupart des nations continentales.
C’est durant ces deux grandes guerres que le véritable épanouissement de la tenue militaire s’accentue le plus.
Durant la Première Guerre Mondiale, presque toutes les armées européennesont compris l’avantage de cacher leurs soldats à la vue de l’ennemi le plus autant que possible ; Les troupes britanniques, allemandes et américaines adoptaient donc des uniformes de combats de couleurs kaki ou feldgrau, et ce, dès 1907 comme le cas l’Allemagne.
Au début du conflit de 1939, les tenues de service françaises étaient celle héritée du « modèle » de 1916 ; seule la couleur était modifiée, le bleu horizon devenait le Kaki : la coupe des vêtements, la forme du casque et les modèles étaient les mêmes qu’à la fin du premier conflit. Etla situation de la Grande-Bretagne était presque similaire à celle de la France. Les uniformes allemands avaient quelque peu évolué et la forme du casque avait été modifié, mais celui-ci gardait une forme semblable.
Après la guerre, le modèle américain est largement imité dans le monde, en particulierpar les armées des États membres de l’OTAN, à l’image de la France. Il portait des uniformes identiques durant les guerres de décolonisation en Indochine et en Algérie. La majorité des pays ayant adopté ce modèle, utilisait des variantes de cette tenue jusqu’à la fin des années 1970 - début des années 1980. Lorsque la découverte du kevlar a permis d’équiper les troupes de casques et de gilets pare-balles à la fois plus efficaces et plus légers.
La tenue française bleu horizon est une évolution incontournable. La France, au début du conflit, a conservé les modèles d’uniforme hérité de la guerre de 1870. L’uniformetypique du soldat de première classe était le couvre-chef, les pattes de collet, le pantalon rouge garance, la capote en laine gris de fer bleuté à martingale, les bottes et les brodequins en cuir.
En 1911, la tenue réséda a été expérimenté lors des manœuvres et a été proposée par Adolphe Messimy qui était le Ministre de la Guerre dans le gouvernement de Joseph Caillaux entre le 27 juin 1911 au 14 janvier 1912, mais son adoption a été refusée. Les efforts pour modifier l’uniforme et le rendre plus adapté aux conditions de service ont rencontré plusieurs obstacles, comme le cas de l’Allemagne en 1907 avec l’introduction de la couleur feldgrau. L’instabilité ministérielle de la troisième République et la diversité idéologique menant à des résistances d’une large partie de l’opinion publique ont joué un rôle important. On peut citer par exemple la ministre de la Guerre, Eugène Etienne,occupant le poste de janvier à décembre 1913 qui réagissait en disant : «Supprimer le pantalon rouge ? Non ! Le pantalon rouge, c'est la France ». De plus, le code d’honneur du combat en vigueur à l’époque, stipulait qu’il fallait combattre l’adversaire sur les fronts et sans technique de dissimulation. Enfin, les normes vestimentaires de l’époque exigeaient que l’uniforme soit beau pour que le soldat puisse bénéficier du meilleur confort. Toute cette raison explique pourquoi les soldats français étaient mal adaptés aux conditions du terrain au début des conflits en août 1914.
Grâce au retour d’Adolphe Messimy, le 9 juillet 1914, la chambre vote en faveur de l’adoption d’un drap de couleur neutre, appelé tricolore, qui est une nuance de gris obtenu en mélangeant des fils bleus, blancs et rouges. Cependant, il est trop tard pour remplacer les pantalons garance avant le début des hostilités.La notice du 9 décembre 1914 décrit l’uniforme « bleu horizon ». Le pantalon rouge est abandonné car il était trop voyant, faisant des soldats une cible facile, mais aussi parce que l’alizarine synthétique, la teinture utilisée pour le fabriquer, était importée d’Allemagne. Il faudra attendre que l’année 1915 finisse pour que les tenues changent de teinte en bleu horizon grâce à l’indigo synthétique fourni par les Britanniques.
En même temps, les services sanitaires lancent une alerte à l’état-major sur l’augmentation des blessures crâniennes causées par l’absence de casque durant les premiers mois du conflit.Le Képi modèle de 1884 teint en rouge garance, bien que camouflé en campagne, ne fournissait pas une protection suffisante. Une première protection, la cervelière, une calotte métallique qui se place sous le képi, distribuée à
700 000 exemplaires entre février 1915 et fin 1915, et finit en ustensile de cantine. C’est alors que le directeur de l’habillement, l’intendant Adrian, a conçu un modèle de casque, fabriqué par la firme Japy etprésenté à Joffre le 13 avril 1915. Ce casque est finalement adopté le 21 mai suivant.
Dès1916, les améliorations à l’équipement du soldat répondant aux nécessités de la guerre de position furent donc bien réelles, bien que de nombreuses améliorations restent à apporter.
L’inadaptation bien réelle de l'uniforme français aux nécessités d'une guerre moderne comme l'assaut, les marches et le camouflage traduisaient plus profondément. Ainsi, celle de l'impréparation de l'armée française aux conditions d’une nouvelle guerre en1914.
Pour conclure, dès l'origine, les soldats ont eu pour habitude de se vêtir d'une manière différente des civils. Il s'agit en effet de ne pas être confondu avec ces derniers tout en marquant clairement leur état d'hommes de guerre. La tenue militaire est apparue en France au milieu desannées 1660 dans le sillage d'une consolidation de lamonarchie absolue. Dont il forme bien plus qu'un détail anecdotique, l'uniforme s'inscrit comme un objet à la croisée de l'histoire politique, sociale et culturelle des États qui l'imposent à leur armée.
Le premier uniforme commun à toute une armée est celle deGustave II Adolpheà la Suède, durant la première moitié du XVIIe siècle. Et il faut attendre Louvois, dans la deuxième moitié de ce même siècle, pour qu'il devienne obligatoire en France. Alors pour plus d’information n’hésitez pas à visiterSurplus Militaires.