Pourquoi les douilles sont en laiton ?

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Représentation d’une douille

La douille est pour le chargeur d’une arme l’élément le plus important.C’est le contenant de la poudre et le dispositif d’allumage dont l’amorce et la capsule d’amorçage. La douille solidarise les éléments du projectile entre eux. Elle peut être faite en acier recouvert de cuivre ou de nickel, en aluminium, en cuivre et le plus souvent en laiton selon l’objet à fabriquer. La douille est composée d’une amorce, de poudre et à son extrémité appelé collet de la douille, se trouve le projectile serti entre les lèvres de la douille. Le sertissage est généralement enduit d’un vernis ou d’une couche de graisse afin d’éviter que l’humidité et les gaz ne pénètrent à l’intérieur de la cartouche et n’atteigne la poudre.

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C'est quoi la matière laiton

Le laiton est une matière composée essentiellement de cuivre et de zinc. Le zinc est utilisé dans le laiton afin de réduire la température du point de fusion du métal. Les laitons sont des alliages jaunes, alliage malléable qui peut être travaillé aussi bien à chaud qu’à froid. Ils sont très ductiles, de couleur dorée ou argentée, non ferreux.

Pourquoi les douilles en laiton sont les plus appréciés

Lors de la mise à feu, la cartouche prend de l’expansion suite aux pressions extrêmes provoquées par l’explosion, et vient épouser la forme de la chambre. Après utilisation et quand vient le moment de la recharge des cartouches il faut obligatoirement passer par l’étape du reformage de la dimension des douilles que l’on appelle aussi écrouissage. Le laiton est une matière particulièrement malléable, et pour pouvoir utiliser de nouveau la douille il est nécessaire de la redimensionnersur la partie section de l’épaule ou sur toute la longueur.  Ce façonnage ne pourra pas se faire avec une matière trop rigide. L’élasticité de l’alliage en laiton au moment de recuire la douille pour lui donner la forme voulue fait qu’elle est la plus adaptée pour cet usage.

Combien de fois peut-on recuire et réutiliser une douille en laiton

Il faut savoir que même étant assez élastique, le laiton durcit au fur et à mesure qu’il subit une déformation. Avec le temps, l’alliage de laiton devient de plus en plus dur jusqu’au point de rupture, ce qui limite la durée de vie des douilles et le nombre de fois où l’on peut le remodeler et le recharger.

La température idéale pour cuire une douille en laiton

• Tout d’abord, Il faut faire bien attention de ne jamais chauffer le corps de la douille et encore moins le culot, ce qui aurait pour conséquence une dilatation au tir du logement d'amorce. L'étui est, dans ce cas, irrémédiablement perdu.
• Ensuite, une température trop basse n’aura aucun impact sur la propriété du laiton et ne lui rendra pas son élasticité d’origine.
• Dans le cas contraire, une température trop élevée brisera l’alliage de la douille et elle perdra toute ses propriétés et son élasticité, la rendant ainsi le projectile inutilisable et dangereuse pour le tireur.
• Une température comprise entre 700 F et 800F est requise pour rendre les propriétés voulues à la douille.

Aussi il faut toujours porter une attention particulière à la sécurité lorsque vous recuisez vos douilles. Si l'opération est faite au même endroit où vous rechargez vos douilles, assurez-vous que les produits inflammables sont hors de portée de la flamme. Ne jamais recuire des douilles contenant une amorce encore active.

Le temps de cuisson des douilles

Le temps de chauffage et la température à atteindre sont étroitement liés dans un écrouissage. Si la douille est chauffée rapidement, la température de cuisson doit être élevée. Inversement si la température est faible le temps de cuisson doit être plus lent. L'idéal est de rester sur une température entre 700 à 800 F et que pendant quelques secondes de cuisson. Passer les 800 F l’alliage en laiton de la douille risque de se ramollir et ne sera plus récupérable pour usage.

Rappel :lors de sa fabrication, un trempage différent est fait sur les différentes sections de la douille. La base est plus durcie pour s’assurer que la douille résiste bien aux pressions extrêmes lors de la mise à feu, protégeant le tireur des gaz de l’explosion. Donc, pour des raisons de sécurité, il est indispensable de ne pas chauffer la base de la douille en risquant de changer sa propriété qui se remarque par un virement en orange de la couleur de l’alliage en laiton et compromet la vie du tireur.

La décoloration d’une douille en laiton

Deux douilles de manufacturiers différents chauffées à la même température de 750 F peuvent avoir une décoloration orangée plus accentuée sur une d'entre elles que sur l'autre. Certaines seront plus décolorées par l’écuissage, et d’autres pratiquement pas. La décoloration varie entre les manufacturiers de douilles lors d’une exposition à la même température. Surveiller et prévenir cette décoloration est parfois une tâche ardue et des outils sont nécessaires. Un thermomètre à Infra-rouge n’est pas très efficace car souvent faussé par la flamme, et l’émissivité du laiton rend la lecture du reflet infra-rouge nébuleux. Le Tempilaq demeure la façon la plus simple et la moins coûteuse de connaître la température d’une douille. D’autres instruments plus sophistiqués existent mais ils ont un coût trop élevé.

Templiaq : c’est un revêtement indicateur qui offre une méthode efficace, pratique et économique de vérifier que la surface est atteinte d’une température spécifique.

Le refroidissement par trempage dans l'eau

La trempe du laiton après recuit est un bon moyen de travailler le laiton. Un refroidissement rapide fera en sorte de ne pas modifier les propriétés élastiques du reste de la douille. Un trempage dans l’eau est une excellente façon de refroidir la douille rapidement car, contrairement aux aciers avec une teneur en carbone, le cuivre ne change pas de dureté de l’alliage lorsqu’il est refroidi dans l’eau. De plus, la chaleur étant plus grande, la température est atteinte plus rapidement, et si la douille est refroidie à l’eau, la chaleur reste concentrée dans le col et l’épaule, donc moins de risques de changer les propriétés de la base de la douille. Il faudra cependant bien les sécher avant de pouvoir passer aux prochaines étapes de leur rechargement.

La durabilité des douilles en laiton

Le laiton est un matériau qui possède une très bonne résistance à la corrosion.Le zinc présent dans sa composition permet également d’augmenter sa durée de vie et sa résistance mécanique des douilles. Même s'il porte peu à peu les marques du temps qui passe, il reste robuste et ne rouille pas.

Comment préserver les douilles en laiton

Lorsqu'on tire dans un même calibre des munitions de balles blindées et des munitions de balles de plomb, il est préférable de conserver toujours les mêmes douilles pour chaque type de chargement.

Utiliser plusieurs douilles diffèrent pour un même chargeur risque d’user prématurément les matrices de calibrage, il est très important de ne pas mélanger des étuis de diverses provenances.

Marquer les douilles qui ont servi les mêmes nombres de fois.

Ne jamais compléter un lot de douilles ayant servi plusieurs fois par un étui neuf

Pour les douilles assez usager, on peut remarquer un léger fendillement des lèvres du collet qui est la partie la plus fine de la douille et qui subit le plus de dégâts de recalibrage tant intérieur qu’extérieur.

Les douilles abîmées sont pourtant pas irrécupérables et eues peuvent servir pour d’autres calibres plus courts au même culot.

Les classements des douilles

On peut différencier et classer les douilles :

Par le système d'amorçage et par le mode de fabrication de la douille

• Les douilles très anciennes étaient dites pliées. En effet, le bourrelet était formé par un repli du métal très mince. Actuellement, les étuis modernes ont un fond épais, mais l'on trouve encore des types avec un logement d'amorce faisant saillie à l'intérieur. Ces douilles ne doivent jamais être utilisées avec de fortes charges

Par la forme du culot

• À bourrelet, le plus ancien système utilisé dans les armes à un coup, les armes à magasin, les revolvers et les fusils rayés à canon basculant
• À demi-bourrelet : qui comprend à la fois une gorge et un très léger bourrelet
• A gorge : c'est le système classique de toutes les cartouches modernes pour arme à répétition ou automatique
• Ceinturées : appliqué aux cartouches magnum pour armes d'épaule, un renfort extérieur se trouve en avant de la gorge d'extraction.
• À bourrelet rétreint : ce système a été conçu pour permettre d'accroître le diamètre du corps de la douille, donc sa capacité, tout en conservant la possibilité d'utiliser la culasse standard type Mauser 98. Exemple la 284 Winchester. Mais ce principe n'est pas nouveau, il existait bien avant la guerre quelques cartouches à collet rétreint, telles la 425 Wesley Richards et la Mauser. Les douilles de diverses marques, destinées à un même calibre, présentent souvent des différences très sensibles, ce qui amène inévitablement des variations de pression. Le fond de la douille ainsi que les parois peuvent être plus ou moins épais, modifiant ainsi la capacité intérieure. Le diamètre du trou d'évent de l'amorce a également une grande influence sur l'inflammation de la poudre.

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