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Se différencier et marquer leur aspect par des uniformes ou par une insigne armée les uns des autres a toujours fait partie de l’histoire de l’armée militaire. Mais qu’est-ce qu’une grenade ? Et pourquoi cette arme de guerre est-elle rattachée au corps d’armée de la gendarmerie ? Dans cet article nous allons faire le point sur l’origine de la grenadecomme symbole de la gendarmerie nationale de la France.
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C’est une arme projectile parmi la collection que dispose l’armée. Ayant la même dimension et la même forme que le fruit dont il tire son appellation, son enveloppe épaisse et sa forme arrondie rappel vaguement celle de l’engin explosif. Sa petite taille fait qu’elle peut se tenir dans une main et être lancée vers l’objectif ou l’ennemi dans le champ de sa cible. Son utilisation est assez simple car il suffit de retirer la mèche qu’il y a l’ouverture et de la lancer vers la cible.
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Elles sont constituées d'unecoque en métal ou en plastique et renferment un produit qui dépend de leur utilisation. Cette coque est accompagnée d’un bouchon allumeur, qui sert à allumer lentement la mèche située à l’intérieur de la grenade.
Le bouchon allumeur d'une grenade à main possède un levier de déclenchementet un anneau de goupille de sécurité qui empêche son fonctionnement.
Une grenade est une petite bombe dont la mise à feu estdéclenchée volontairement par un dispositif. Le soldat grenadier doit fermement tenir la grenade en main et s’assure que le levier est maintenu par les doigts. Il doit maintenir l’anneau de la goupille de sécurité par son index ou son autre main, avant de le retirer d’un mouvement de traction.
Une fois l’anneau de goupille de sécurité retiré, la grenade peut être lancée vers la cible. Une fois la grenade lancée, le levier n'est plus contenu.Le percuteurest bloqué par un verrou comprimant un ressort, ce verrou éjecte le levier et libère le percuteur, qui vient frapper l'amorce. L'amorce enflamme la composition retard, qui vient activer ledétonateur pour faire exploserla charge principale.
À ses débuts, la grenade n'étaitpas très efficace, probablement parce que son rayon d'action mortel n'était pas assez grand. Le système de mise à feu n'était pas au point, ce qui explique qu'elle n'était pas très utilisée à cette époque. Cependant, l’utilisation de la grenade est favorisée par les guerres de tranchées.
Les officiers militaires parfois en manque de munitions fabriquaient une grenade de fortunes faisant office de bombe. Ils remplissent à ras-bord des bouteilles avec de la poudre, de vieux clous tordus et tout autre objet pointu ou tranchant qu’ils ont ramassé. Ils y mettaient une ficelle pour faire office de mèche puis ils allumèrent et envoyèrent rapidement vers les troupes ennemies.
Durant la première guerre mondiale, les stocks de grenades étaient imités. Pour trouver une alternative, cette arme semble de jour en jour prendre sa place sur les tranchées. Les troupes avaient donc temporairement improvisé une grenade, en remplissant des boîtes de conserve de poudre et une petite mèche, ou encore en attachant un bâton explosif à une manche de bois. Ce petit engin explosifprit alors de l’ampleur et se réinvente par la suite par d’autres composants que la poudre à canon.
L’emblème de la grenadefait son entrée dans le monde militaire lors du règne du roi Louis 16. Il crée en ce temps-là la première compagnie mousquetaire, sur le symbole. On peut voir apparaître une grenade explosant en éclat et on pouvait lirelà où elle tombe, c'est la mort.Donnant ainsi aux grenades un symbole de force et de destruction.
Plusieursmodes de lancementont été inventés pour la grenade, car toutes les grenades ne sont pas lancées avec la main. Mortier, mousquet à tige jusqu’à en venir au lancement par les officiers à la main qui donne au projectile une portée suffisamment longue.
En vue de la nature dangereuse de sa manipulation et par principe de sécurité, seules les volontaires ont pu occuper le poste de grenadiers au péril de leur vie. Dans l'Armée française, les Grenadiers furent d'abord répartis au nombre de quatre volontaires par compagnie d'Infanterie. Ils furent ensuite regroupés en Compagnies à part entière.
Ses soldats valeureux acquièrent ensuite la réputation d’unité d’éliteet obtiennent plus deprivilèges et une bonne rémunération.Seule cette unité portait à l'époque l'étendue de la grenade devenue par la suite symbole de convoitise par d’autres unités.
Une fois la Maréchaussée remplacée par la gendarmerie mobile militaire, aucune inscription ou insigne de la grenade ne fit encore son apparition dans l’uniforme officiel des gendarmes mobiles nationale. Des ordres d’exécutions de lois viennent plus tard surprimes des compagnies à caractère permanent à celle chargée de la police des armées, créant les compagnies des Grenadiers de la Gendarmerie ou
Grenadiers-Gendarmes, en introduisant de la sorte la grenade dans l'Arme. Elle prescrivait entre autres que l'uniforme et coiffure de ces compagnies affectées à la garde du corps législatif. Elle serait en tous points semblables à celui de l’uniforme départemental de la Gendarmerie Nationale, en y ajoutant toutefois lesmarques distinctives des Grenadiersà cheval. Soit les épaulettes rouges, le bonnet d'ourson sans plaque et la grenade sur les retroussis de l'habit.
La Convention Nationale accorde un drapeau portant le symbole des grenades, de la couleur bronze avec des flammes aux Grenadiers-Gendarmes, selon le décret du 30 septembre 1792. La grenade va ainsi progressivement prendre place sur tous les effets et équipements militaires de la Gendarmerie nationale.
La grenade apparaît pour la première fois sur les coiffures de la Gendarmerie en 1804, sur la plaque d’insignes fixées à la base du front du bonnet à poils de la gendarmerie d'élite nationale à cheval, ainsi que sur le calot, pièce de drap écarlate placée sur le sommet de l'ourson, aussi appelée familièrement cul de singe où figure une grenade blanche. Elle prend place ensuite sur le bonnet de police. Elle n'apparaît cependant pas sur la coiffure des autres Unités de Gendarmerie :
Les Gendarmes Chevau-légers ou Lanciers Gendarmes et les Élèves-Gendarmes : portent un shako.
La Gendarmerie Impériale de Paris : porte, à l'origine, un chapeau en feutre noir, bordé d'un galon d'argent, orné d'une cocarde tricolore fixée sous une ganse plate terminée par un bouton et surmonté d'un plumet rouge en plumes de coq. Sous le Premier Empire, il devint un bicorne rigide, porté lui aussi quoique parfois porté en colonne, à bords très rapprochés et à concavité au plan inférieur, présentant les mêmes caractéristiques.
Les Gendarmes d'élite à pied : portent également un bicorne dans le même style.
La Gendarmerie des Chasses : porte une coiffure bien plus spécifique encore. Le casque à chenille à la Minerve avec un cimier en cuivre estampé représentant un cor de chasse, un croissant et un serpent. Le bandeau du casque, en peau de vache, était recouvert d'une peau de panthère ou de tigre. La chenille de crin rouge pour les trompettes, noire pour les autres qui dominaient le casque, finissait en queue de cheval longue de 60 cm.
Corps d’armée législatif mobilede France responsable de l’ordre au sein de la population nationale, la gendarmerie doit être dotée d’une arme pouvant faire office de dissuasion auprès de ceux qui voudraient troubler l’ordre public. Au cours d’une manifestation, de missions ou d’une intervention qui dégénère, être en possession de grenade spécifique peut vite être nécessaire pour les officiers du gendarme afin de ramener l’ordre et le calme. En remplacement de la grenade offensive, de nouvelle de grenade non mortelle a été mise en place, des armes qui peuvent par exempledisperser une foule trop excitée et autres. On compte quatre types de grenades utilisables pour le maintien de l’ordre par la gendarmerie nationale française.
La grenade lacrymogène ou MP7 et CM6 : cette grenade est une bombe de dispersion qui diffuse un gaz de dispersion. Elle attaque surtout les muqueuses tels que le nez, l’œil, qui procure une grandegêne respiratoire et un effet larmoiement qui peut durer jusqu’à 15 minutes après le contact.
La grenade à effet lacrymogène, sonore et souffle ou GLI F4 :c’est une bombe assez lourde en considération de son principal composant qu’est la TNT. Elle est utilisée par la police et les officiers de gendarme qu’en cas de force majeure. Cette grenade peut être amenée à causer desdégâts très graves lors de manifestation, allant d’une blessure à une vraie mutilation. La grenade GLI F4 est maintenant interdite d’utilisation et remplacée par la grenade à effet instantané, assourdissant et lacrymogène CL2M.
La grenade à effet instantané assourdissant lacrymogène ou CL2M :véritable changement dans l’artillerie de la gendarmerie nationale, le ministère de l’Intérieur annonce l’interdiction d’utiliser la grenade GLI F4 qui était parmi l’une des dernières munitions explosives du département de la gendarmerie. Cette dernière contient de laTNT qui est un explosif jugé trop dangereux pour l’usage public par les officiers. Remplacé par la CL2M, moins dangereuse, composée de plastique polyéthylène élastomèreet dépourvue d’explosif qui a été substitué par dispositif pyrotechnique déflagrant et détonnant, la dispersion du CS est assurée par une charge pyrotechnique déflagrante.
La grenade de désencerclement ou DMP:cette grenade est un dispositif manuel de protection contenant une charge explosive tel que la TNT. Sa mise à feu se fait par un bouchon allumeur à cuillère. La munition explose en projetant des pavés en caoutchoucsemi-rigide qui peuvent provoquer des blessures liées à l’impact de caoutchouc.
La grenade est un patrimoine militaire symbolique de la gendarmerie mobile nationale. Symbole de force et de destruction depuis sa création, elle aide maintenant les officiers de la gendarmerie au maintien de l'ordre et la sécurité publique. Pour voir plus d’article militaire, de contenue sur l’armée ainsi que des articles militaires venez visiter Surplus-Militaires.