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Pour faire simple, la mitraillette vient de la mitrailleuse, ou est plutôt un modèle dérivé de celle-ci, souvent plus portative, plus légère et moins encombrante. La mitrailleuse est une arme automatique, chambrée pour accueillir des munitions de calibre inférieur à 20 millimètres, les armes similaires de calibre supérieur étant appelées de manière générale "mitrailleurs".
Grâce à sa puissance de feu pouvant être maximale par une capacité de tirs en rafales soutenue, son apparition est considérée comme l'un des éléments majeurs qui marquent l'entrée de l'ère industrielle. De plus, la mitrailleuse offre une portée pratique supérieure à une arme individuelle.
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En pleine révolution industrielle, cette arme automatique à l’origine à support fixe se décline en plusieurs types, dont :
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En voici des plus emblématiques qui ont eu leur apogée dans les années de l'entre-guerre :
Les armes d'infanterie tirent déjà des munitions très puissantes. Cependant, on a créé un type d'arme à projectiles encore plus puissants. Il s'agit du modèle lourd. Etant comme citée "lourd", on l'utilise comme support technique efficace pour équiper divers véhicules et avions en particulier. Après que la grande guerre ait été achevée, la M2 a été créée, une arme à usage anti-aérien de John Browning conçue pour accueillir des munitions de 12,7 x 99 m, suffisamment puissantes pour détruire les blindés de l'époque.
Toujours en service de nos jours, la M2 a alors connu un succès phénoménal, et est devenue l'archétype du modèle lourd. Pendant la seconde guerre mondiale, les alliés ont eu recours à une grande production de M2. Et ils ont eu raison, car ces mitrailleuses lourdes ont constitué un avantage face aux Allemands qui, à tort, ont préféré des calibres supérieurs tels que le 20 mm, pour leurs blindés légers. Ces derniers ne sont pas moins efficaces, mais sont beaucoup moins économiques. Ce qui a beaucoup coûté aux Allemands !
Le progrès ne cesse pas, et chaque nation a créé des modèles équivalents dont :
La polyvalente contemporaine
Dans l'infanterie, à l'apogée de la deuxième guerre mondiale, deux types de mitrailleuses cohabitent et entrent en scène :
La moyenne sur trépied offre des tirs soutenus malgré sa faible mobilité, tandis que la légère sur bipied est vive, mais son système d'approvisionnement et l'échauffement de son canon le rendent instables aux mouvements. En prenant ces détails techniques en compte, l'armée allemande a compris l'intérêt de l'utilisation d'une arme polyvalente. Ainsi, la MG34, une arme révolutionnaire, a vu le jour.
Grâce au MG34, il n'y a plus de problème d'échauffement sur les mitrailleuses lourdes, grâce à un dispositif permettant l'échange rapide du canon. Ni légère ni lourde, ce type de mitrailleuse peut être déployé sur trépied comme sur bipied. Bien que la MG34 soit légèrement plus encombrante qu'un fusil-mitrailleur, l'emploi de cette arme se marie très bien avec la MG42, la mitrailleuse moderne avec une cadence de tirs perfectionnée, et une légèreté considérable.
La mitrailleuse polyvalente et contemporaine est donc une version plus optimisée du fusil d'assaut traditionnel, avec un canon plus long pour augmenter la portée, et plus lourd afin de retarder l'échauffement. On peut citer par exemple :
La mitrailleuse légère est née du besoin d'accompagner les troupes avec des armes portatives lors de leur déplacement, des armes qui sont les moins encombrantes possibles. Plus légère et plus rapide, elle est une adaptation d'armes automatiques telles que :
Il est mis en batterie sur un bipied, et possède un système de refroidissement par air. Le fait qu'il ne s'alimente pas par bandes de cartouches limite sa capacité à tirer en continu, mais l'allège considérablement ! C'est après le conflit que ce type d'armes s'est beaucoup développé dans tous les pays, notamment pour son faible coût, même s'il est souvent remplacé par la mitrailleuse polyvalente, qui se démarque par l'absence de système de changement rapide de canon.
Une arme de défense pouvant tirer des projectiles légers à haute fréquence : c'est ce que de nombreux savants ont tenté de créer dès le début du 14ème siècle. La défense à courte portée contre l'infanterie était assurée par des pièces d'artillerie tirant des projectiles multiples dits boîtes à mitraille ou biscayens, dont les effets sur les organismes vivants étaient terribles.
Aussi, à cause de cette mobilité limitée de l'artillerie, l'intérêt tactique en a pâtit, bien que les Français à cette époque de l'histoire, aient été très audacieux pour en avoir fait usage lors des guerres de l'empire et de la révolution. La précision et la portée de la mitraille laissaient trop à désirer, et le besoin de grande puissance de feu antipersonnel mobile n'est comblé qu'en partie. Deux types de mitrailleuses représentent bien l'évolution et l'excellence de cette arme pendant l'ère révolutionnaire : La maxim, la mitrailleuse de Reffye, et la gatling gun.
Conçue en 1861 par l'inventeur américain Richard Jordan, et inspiré d'un semoir à blé, cette arme combinait à elle seule : puissance de feu, fiabilité et facilité d'alimentation. Sur ce point d'efficacité, ce fut la première dans son genre. Elle a une petite taille, et son caisson d'approvisionnement en munitions, a connu plusieurs versions, ce qui impacta sa fiabilité.
Sur le plan tactique, son effet est limité à celui d'un canon tirant de la mitraille. En effet, considérée comme une pièce d'artillerie, elle est déployée loin des mouvements de l'infanterie. Le fonctionnement repose sur les éléments suivants :
Créée par l'inventeur Hiram en Angleterre, ce modèle était le premier qui était autoalimenté, et qui, à la fin du 14ème siècle, a joué un rôle décisif dans l'expansion coloniale britannique en Afrique. Pour éjecter chaque étui usager et insérer par la suite le suivant, elle s'appuyait sur un mécanisme qui utilise à cet effet l'énergie du recul.
Par conséquent, sur le plan mécanique du moins, elle était plus efficace que les mitraillettes comme la Gardner dont la conception a suivi un modèle totalement différent, utilisant des manivelles et un rechargement par bandes multiples. Il y a plusieurs variantes, dont celles-ci employées pendant la grande guerre mondiale :
Avec 600 coups par minute, soit l'équivalent de la puissance de feu d'environ 30 fusils contemporains à rechargement par culasse, c'est clairement une arme très puissante. Néanmoins, les mitrailleuses modernes étaient plus légères qu'elles. Le refroidissement de l'arme devait constamment s'approvisionner en eau pour produire un feu continu, ce qui fait que même si elle pouvait être actionnée par un seul homme, elle était servie et déplacée par une équipe de plusieurs soldats.
Ce modèle, appelé aussi "canon à balles" par son inventeur, doit sa création au général Verchère de Reffye. Reprenant le principe de la Montigny, il a beaucoup servi au cours de la guerre franco-prussienne de 1870. Il se distingue grâce à la mise au point de son canon Reffye de 85 mm qui tirait des obus, dont la culasse mobile était munie d'un filetage de fermeture, en bronzesur les premiers modèles ; sans oublier celui de 75 mm, le Lahitolle de 95 mm et surtout celui de Bange de 90 mm, qui les a tous supplanté.
Voici les caractéristiques d’une mitrailleuse moderne, selon l’exemple du Uirapuru Mekanika (Brésil) :
Ensuite vient la mitraillette. Aussi appelée pistolet-mitrailleur, il s’agit d'une arme à feu individuelle à tir automatique utilisant une cartouche de pistolet. Il y a des pistolets mitrailleurs selon la morphologie : arme d'épaule, de poing (avec ou sans crosses pliantes pour s'adapter à tous les usages.). Le mécanisme s'opère le plus souvent par recul, et fonctionne en général avec culasse ouverte, afin de mieux dissiper la chaleur. Voici une liste de quelques mitraillettes :
Les mitrailleuses étant devenues trop lourdes pour suivre les troupes d'infanterie en mouvement pour les couvrir, le besoin d'avoir à disposition une nouvelle arme plus légère a été créée. Ainsi, fabriquée par Theodor Bergmann, Maschinenpistole 18a été une des premières mitraillettes. Avec une portée d'environ 100 mètres, on peut, avec Maschinenpistole 18, réaliser des tirs de suppression à 20 mètres.
Avec son chargeur camembert rendu célèbre par les films d'action américain, la Thompson fait partie des premiers modèles créés. Avec ses grandes dimensions d'armes d'épaule, elle est plus légère qu'une mitrailleuse, mais restait néanmoins lourde.
L'ampleur de la deuxième guerre mondiale a provoqué les armées du monde entier à déployer un grand nombre d'armes rustiques et portatifs, l'objectif étant de parvenir à une production à la fois rapide et peu coûteuse. C'est dans ce dessein que les mitraillettes ont été déployées en complément des fusils à action de culasse et des fusils semi-auto, qui malgré leur longue portée, présentaient une fréquence de tir insuffisante comparé à la mitraillette.
La cadence de tir de la plupart des mitraillettes était autour de 500 coups par minute. Grâce à cette configuration, elles ont une bonne portée pratique, qui n'était jamais en dessous de 50 mètres, et jamais au-dessus de 100 mètres.
Révolutionnaire sur le plan de la maniabilité, de la légèreté, de la simplicité et de la rapidité, la mitraillette a beaucoup d'utilités qu'on peut trouver dans plusieurs de ces versions. Il y a les pistolets auto, et les PDW (Personal Defense Weapons).
Sur des armes qui devaient être munies d'une crosse d'épaule, on a concrétisé l'idée d'un pistolet automatique, dit "rafaleur", à la recherche d'encore plus de compacité. Ces armes de poing sont légères, idéales pour le tir automatique, ce qui fait que leur utilisation est réservée aux tirs à très courte portée pour des tireurs entraînés. Les pistolets auto équipés d'une poignée simple ou double sont donc apparus à intervalles réguliers :
Avec l'émergence des Personal defense weapons (« armes de défense personnelle ») dont le MP7 et le FN P90 sont actuellement les principaux représentants, les mitraillettes font un retour en force dans le domaine exclusivement militaire. Les PDW sont efficaces jusqu'à 200 mètres, et sont destinés à une clientèle précise telle que les équipages des officiers des artilleurs et de véhicules, afin que ces derniers puissent se défendre efficacement contre des agresseurs, sans pour autant s'encombrer avec un fusil d'assaut trop lourd.
Avec des munitions légères mais présentant une vélocité importante, les PDW connaissent un succès plus important auprès des unités spéciales qu'auprès des corps militaires traditionnels et conventionnels :
Grosso modo, avec toutes ces différentes mitraillettes et mitrailleuses présentées, on peut en déduire tout simplement que la première est une variante optimisée de la dernière, de manière à privilégier la maniabilité à la puissance.
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