Le terme artillerie, dérivant du vieux français artillier, est apparu aux environs du 8ᵉ siècle. Il désignait les artisans en Europe, les fabricants d'équipements et d'armes de guerre. Quant à l'infanterie, le mot vient de l'italien « infanteria », et est un dérivé de « infante », qui veut dire enfant, puis « jeune soldat, combattant ou, fantassin », depuis le 14ᵉ siècle. Dans cet article, nous allons donc voir ce qui distingue l'artillerie de l'infanterie.
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L'infanterie
L'infanterie constitue, pour un état, l'ensemble des unités militaires qui combattent à pied, chaque combattant étant appelé fantassin. Traditionnellement, elle est différente de la cavalerie, une unité d'infanterie montée dont les troupes combattent à pied, mais se déplacent à cheval. Par extension, on classe deux catégories d'infanterie : l'infanterie de l'armée de terre, et l'infanterie de l'armée marine.
Depuis le 20ᵉ siècle, l'infanterie désigne plusieurs unités acheminées sur les lieux de combat par plusieurs moyens :
- Les troupes aéroportées et les unités parachutistes : entraînées afin d'effectuer des missions spéciales en terrain adverse, elles sont transportées par voie aérienne (avions, planeurs ou hélicoptères de transport de troupes).
- Les troupes de l'infanterie motorisée : se déplacent et combattent à pied, et sont transportées par des voitures à roues (blindés ou non) sur le lieu de bataille.
- les troupes de l'infanterie mécanisée : contrairement aux troupes de l'infanterie motorisée, les troupes de l'infanterie mécanisée sont transportées par des voitures de transport blindé pour assurer leur progression militaire. Ces véhicules sont chenillés ou à roues, et accompagnent la progression des blindés afin de réduire les nids de résistance qui pourraient entraver le passage des chars d'assaut ;
Habituellement embarquées à bord de navires, les troupes de la marine font partie de l'infanterie de la marine de guerre. En France, elles font également partie de l'Armée de terre. Il y a les fusiliers marins et les commandos (FORFUSCO). Les fusiliers marins se chargent de la protection du territoire de la marine nationale, tandis que les commandos marins sont des unités des forces spéciales qui sont chargées de mener des actions commandos depuis la terre vers la mer, ou depuis la mer vers la terre.
Dès la mobilisation française de 1914, l'armée dispose de 59 régiments d'infanterie coloniale et indigène. Dont 173 régiments d'infanterie sont actives, et de 145 régiments d'infanterie territoriaux.
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Les différents types d'infanterie
Il y a plusieurs types d'infanterie. Afin de mieux comprendre leur rôle et leur fonctionnement, leurs caractéristiques propres seront détaillées :
- Infanterie à pied : le rayon d'action de 40 km/jour se lie avec une vitesse de déplacement de 5 km/h, une charge de 25 kg, et un approvisionnement de 1,5 kg de rations et de 10 litres d'eau.
- Infanterie montée (cavalerie) : le rayon d'action de 160 km/jour s’accorde à une vitesse de déplacement de 24 km/h, une charge de 45 kg, et un approvisionnement de 18 kg de foin. 60 litres d'eau pour un cheval, un approvisionnement de 1,5 kg de rations et de 10 litres d'eau sont demandés pour un combattant.
- Infanterie cycliste : le rayon d'action est de 120 km/jour avec une vitesse de déplacement de 16 km/h, une charge de 35 kg. Son approvisionnement pèse 1,5 kg de rations et de 10 litres d'eau.
- Infanterie à moto : avec un rayon d'action qui s’élève à 480 km/jour. Sa vitesse de déplacement est de 64 km/h, une charge de 45 kg, et un approvisionnement de 1,5 kg de rations, de 10 litres d'eau et de 18 litres d'essence.
- Infanterie mécanisée : son rayon d'action est de 289 km/jour, une vitesse de déplacement de 64 km/h. Sa charge pèse 4 500 kg, et un approvisionnement de 1,5 kg de rations, de 10 litres d'eau et de 640 litres de diesel.
- Infanterie motorisée : avec un rayon d'action de 480 km/jour qui se combine à une vitesse de déplacement de 64 km/h et une charge de 4 500 kg, et un approvisionnement de 1,5 kg de rations, de 10 litres d'eau et de 368 litres de diesel.

Formation de l'infanterie
Sous l'empire, l'infanterie se compose des formations suivantes : tirailleurs, flanqueurs-grenadiers, pupilles, flanqueurs-chasseurs, vétérans, vélites. Cependant, ce n'était pas fixe, et chaque formation variait selon l'époque. Entre 1999 et 2019 en France, la formation effective d'une section de combat de l'armée française comprend précisément 39 personnes, qui sont réparties de la manière suivante :
- 1 groupe de commandement : 5 hommes dont un chef de section (lieutenant), un sous-officier adjoint, un opérateur radio, 2 tireurs de précision
- 3 groupes de combat : 21 hommes dont un chef de groupe, 2 chefs d'équipe et 4 grenadiers-voltigeur
- 1 groupe d'appui : 5 hommes dont 2 tireurs Eryx, 2 pourvoyeurs et un chef de groupe
- 4 équipages d'engins blindés : 8 hommes dont un conducteur et un radion tireur (en général un ou deux sergents),
Les effectifs de la section se répartissent dans quatre véhicules (VAB, VBCI) comme suit :
- chaque groupe de combat et d'appui dans un véhicule, le groupe d'appui étant dans un véhicule spécialement aménagé pour l'emport de missiles Eryx
- les cinq personnels du groupe de commandement répartis dans 3 voitures de groupes de combat : un véhicule pour le sous-officier adjoint (SOA) et un tireur de précision, un véhicule pour le second tireur de précision, et un véhicule pour le chef de section.
Les unités militaires spéciales de l'infanterie
Il s'agit des régiments d'infanterie de ligne, des régiments d'infanterie légère et des compagnies d'élite. Pour faire simple :
- Les régiments d'infanterie légère : composés de compagnies du centre, dont les chasseurs, et de deux compagnies d'élite que sont les voltigeurs et les carabiniers.
- Les régiments d'infanterie de ligne : composés de compagnies du centre avec des fusiliers, et de deux compagnies d'élite que constituent les voltigeurs et les grenadiers.
- Les compagnies d'élite : en théorie composées d'hommes expérimentés et bénéficiant de quelques privilèges. L'expérience est une compétence requise pour le corps de compagnie d'élite, car dans les pires situations, il faut savoir compter sur des hommes de confiance, que ce soit des voltigeurs, des tirailleurs, des patrouilles, des carabiniers ou des grenadiers.
La cavalerie
La cavalerie constitue, pour un état, l'arme des guerriers militaires qui utilisent des chevaux comme monture, dans toutes les batailles. Après l'infanterie et les chariots de guerre, elle est la troisième arme de combat la plus ancienne, et la plus mobile d'entre elles. Lorsque des forces militaires utilisent d'autres montures, à part les chevaux, comme les mules ou les chameaux par exemple, il n'y a pas lieu d'appeler ce genre de troupes "cavalerie". Dans un contexte précis, on peut dire que les cavaliers font partie des différentes troupes de l'infanterie.
Il s'agit du concept d'infanterie montée (combattant à pied, qui effectue des mouvements à cheval). Le concept a vu le jour au 17ᵉ siècle avec l'apparition des dragons, une arme à l'origine à part, mais qui s'est intégrée ensuite dans une catégorie de la cavalerie : la cavalerie de ligne. Dans cette infanterie montée, les cavaliers ne montent pas n'importe quel cheval.
Leurs alliés doivent être des chevaux de guerre, possédant chacun une excellente aptitude à la poursuite, aux patrouilles et aux reconnaissances, une puissance de choc incomparable et une grande vitesse. Effectivement, contre un carré de fantassins ou encore une batterie, les cavaliers ne peuvent compter que sur un plan pour avoir l'assurance de la victoire : une extrême rapidité dans l'approche, qui permettra de disloquer les rangs ennemis grâce au contact.
L'artillerie
L'artillerie est l'ensemble des armes qui accompagnent et appuient les troupes de l'infanterie lors de campagne ou d'opérations militaires stratégiques. Le corps de l'artillerie est composé des armes collectives et lourdes qui servent à envoyer des projectiles de petit calibre ou de gros calibre (boulet, obus, missile, roquette) sur des ennemis ou sur des positions stratégiques. Il soutient les troupes alliées engagées lors d'une bataille ou bien d'un siège. Par extension, l'artillerie désigne l'ensemble des produits fabriqués par les artilleurs, ces artisans spécialistes dans le service des armes.
Au fil du temps, par principe de métonymie, elle finit par être la définition de l'ensemble des troupes chargées d'utiliser ces armes en question lors d'une bataille militaire. D'où la création d'armes spécialisées et d'unités militaires. L'emploi de l'artillerie requiert de la surveillance, un renseignement au préalable, la transmission des informations, le réglage du tir adapté, l'acquisition d'objectif. La maitrise d'une logistique complexe comprend la construction d'itinéraires et de moyens de franchissement selon l'objectif, le transport des pièces, l'entretien des armes et l'approvisionnement en munitions.

Les différents types d'artillerie
Artilleur de métier, Napoléon 1er opta pour l'utilisation de l'artillerie au moment de la bataille d'Austerlitz, en raison de l'intérêt stratégique de l'ensemble de ses armes. Le corps de l'artillerie comprend :
- L'artillerie de campagne sol-sol : artillerie la plus connue d'entre toutes, son rôle est d'aider, de soutenir et d'accompagner les troupes lors d'une campagne. À l'époque, chaque canon qui la compose peut être posé ou tracté sur un véhicule comme un camion ou particulièrement un véhicule de type jeep.
- L'artillerie lourde : une artillerie composée de pièces avec des projectiles de 120 mm et parfois un peu plus.
- L'artillerie sol-air : cette artillerie a pour objectif premier la protection des bases de l'armée de l'air. Comme exemple, il y a le canon suédois Bofors 40 mm, utilisé à partir de la seconde guerre mondiale, pouvant autrefois être à la fois antiaérien comme antipersonnel ou antichar. Il y a également le canon Flak 18 allemand et ses variantes (Flak 36, 37, 41) de canon 88 mm, qui sont des pièces anti-aériennes pouvant servir de canon anti-char.
- Artillerie de montagne : Cette artillerie se compose de manière générale de plus petits canons montés sur des affûts démontables et plus légers. Dans le but de pouvoir traverser des cols et des montagnes avec le moins de difficulté possible, les canons de l'artillerie de montagne étaient fractionnables en fardeau, transportés à dos de mulet.
- Artillerie navale : La première artillerie navale est née en 1350, et est composée de canons à effet anti-personnel (contre d’autres troupes humaines), même si l'idée date du 12ᵉ siècle. L'artillerie navale se compose de trois types de canon différent. À bord des navires de guerre, un canon pouvait être mer-air, mer-mer ou mer-sol (tir de la mer vers le sol).
- Artillerie de marine : appelée artillerie coloniale de 1900 à 1958, il s'agit d'une subdivision des troupes d'outre-mer.
- Artillerie de tranchée : Les matériels à tir courbe servis par l'artillerie utilisés pendant la première guerre mondiale et durant les guerres de tranchées, sont appelés artillerie de tranchée. Comme exemple, il y a le mortier, qui néanmoins est devenu une pièce de l'artillerie de campagne à partir du moment où on ne servait plus des tranchées.
- Artillerie de siège : Les pièces comme le trébuchet, le et le catapulte font partie de l'armement qui attaque lors d'un combat de siège. Ainsi, ces pièces sont classées dans une catégorie d'artillerie que l'on nomme artillerie de siège. Néanmoins, cette dernière n'existe pratiquement plus de nos jours, tout simplement parce qu'il n'y a plus de siège. Et même si dans un cas très peu probable, il y en aurait dans un futur proche, l'armée aurait recours à l'aviation pour un bombardement, plus efficace que le siège traditionnel. Merci à l'avancée technologique industrielle !
L'artillerie, une unité militaire de l'infanterie ?
Pour faire simple, en guise de synthèse de tout le développement précédent, une infanterie est un ensemble de troupes qui combattent à pied, et dont sont membres des unités spéciales :
- Les voltigeurs : des troupes qui combattent à pied, et qui sont équipés d'armes plus légères. Les voltigeurs désignent des unités d'infanterie militaires d'une compagnie d'élite, dont l'objectif est d'agir en tant que tirailleur en avant de la ligne de bataillons. Le voltigeur désigne aussi un combattant, un fantassin porté par le cavalier en première ligne, et qui le prend en croupe.
- Les grenadiers : des troupes qui combattent à pied généralement, et qui emmènent avec eux des grenades. Dans la catégorie de grenadiers, il y a notamment les grenadiers à chevaux, dont la seule différence évidente est que les troupes en question se servent de chevaux !
Quant à l'artillerie, son rôle premier et principal est de soutenir les troupes alliées au sol, grâce à des tirs à très longue distance. Là, on remarque déjà une différence très importante : L'artillerie, contrairement à l'infanterie, n'agit pas de base en première ligne. Cependant, au sein de l'artillerie, il existe un équipage d'observateurs qui sont intégrées dans des sections de cavalerie ou bien d'infanterie afin d'observer l'ennemi et d'effectuer les réglages nécessaires par rapport à la situation observée.
Cet équipage est donc bien présent sur la ligne de front, pour pouvoir exécuter des feux d'artillerie. Le corps de cette artillerie n'a pas pour vocation de combattre l'ennemi directement. Cependant, dans des situations d'autodéfense, il peut être contraint à attaquer de manière brute. Objectivement en tout cas, même s'il y a eu des pièces de régiments dans l'infanterie, l'artillerie reste une arme indépendante de cette dernière.
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